mercredi 20 septembre 2017

Une chance au tirage, des attentes sur le grattage

L'artillerie française n'a pas tiré ainsi à la guerre depuis la guerre du Golfe. Les artilleurs qui se
succèdent sur l'opération Chammal ont établi des records de consommations de coups (un tube du 11e RAMa a tiré plus de 1100 en quatre mois), mais aussi d'entame de potentiel du canon.
On n'est plus à Verdun 1917 mais en Irak, un siècle plus tard, et la vie d'un canon se compte désormais de façon très précise.
Un peu victimes de leur succès, les Français, qui alignaient à Mossoul 40% de l'artillerie de siège se sont dépensé sans compter pour les Irakiens et quelques commandos qui jouaient les électrons libres. Les chiffres divergent un peu mais il faut comprendre la tendance : désormais, quelques tubes de 155 mm (une trentaine dit-on) sont déjà proches de la retraite. Il y a bien quelques tubes en réserve, et les Caesar devaient justement aller se refaire une santé chez leur créateur, à Roanne. Mais certains pourront aussi finir en potiche si on ne trouve pas quelques queues de budget pour mettre des tubes sur les camions.
Alors même que l'artillerie française n'a jamais compté aussi peu d'effecteurs : ses vieux AUF1 iront eux aussi bientôt à la retraite, et le budget n'a toujours pas trouvé les euros nécessaires pour payer le deuxième lot de Caesar, sur lequel comptait fermement l'armée de terre. Ne parlons même pas du stock ridicule de roquettes LRU du 1er RA, peut-être une raison pour laquelle il a été préféré de rameuter les les bons vieux obus (par ailleurs bien moins chers).
Bref, pour rester la deuxième armée de terre du monde libre et la première en Europe -le motto du PR prononcé à la conférence des ambassadeurs-, il faudra (aussi) dégager quelques euros dans le feu parti du sol.


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