mardi 1 août 2017

Ca envoie du bois sur le FB de l'EM (suite)

Le général François Lecointre vient de diffuser, peut après midi, son ordre du jour n°1 sur
Facebook. J'imagine qu'en interne le personnel placé sous les ordres l'avait déjà lu. Le texte me semble bien moins ésotérique que ceux que pouvaient parfois écrire le CEMA, dont on ne savait pas toujours s'il s'agissait de lettres persanes ou de lettres à un jeune engagé. son champ lexical n'y aidait pas forcément non plus.
Le nouveau CEMA choisit un style plus dépouillé, qui parlera peut-être plus à la troupe, sans oublier nullement le lectorat d'Inflexions, qu'il connaît mieux.
Même si l'exercice peut s'avérer risqué par les temps de communication under control que connaît le ministère depuis quelques semaines, le CEMA n'a, dans cet ODJ, rien renié des mérites de son prédécesseur, en en rajoutant même.
"Je tiens à rendre hommage à mon prédécesseur, le général d'armée Pierre de Villiers, qui a mis toute son énergie à enrayer le phénomène de fragilisation des armées, conséquence d'une purge budgétaire d'une dizaine d'années liée à l'absence de perception des menaces. Sa lucidité, son énergie et son infatigable engagement à convaincre le plus haut niveau politique de la dangerosité de la nouvelle ère qui s'ouvrait ont entraîné l'inflexion majeure du redressement de nos armées et du réarmement moral de notre société".

En parlant de "purge budgétaire", il va sans doute plus loin que bien des commentateurs.
Comme on peut aussi imaginer qu'il connaît parfaitement les limites gauche et droite du sentier de com sur lequel il progresse. Trop en dire, c'est faire connaissance avec la verve de Christophe Castaner, ne pas assez en dire, c'est ne pas gagner ses galons de CEMA dans le coeur de la troupe. A qui son CV -fait, pour sa première partie, d'empilement d'opex- ne suffit pas pour les uns. Et ne parle pas pour les autres.
Tout le reste du texte demeure par ailleurs trop général, et assez logique (référence au drapeau, aux morts, aux blessés, etc), pour qu'il n'ait pas figuré dans un ODJ initial. En fait, la troupe jugera, comme pour sa ministre, sur les actes, et non les déclarations d'intention.

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