dimanche 25 juin 2017

Des attaques de peinture étaient redoutées au Bourget

C'était la hantise depuis vendredi : industriels et ministère de la défense redoutaient que des activistes
ne viennent jeter sur leurs matériels de la peinture rouge symbolisant le sang de la guerre. Cela avait fonctionné à Eurosatory, un Griffon en avait fait les frais comme ce blog l'avait dévoilé à l'époque. Mais les dégâts étaient plus que limités, puisqu'il s'agissait là d'une maquette. Au Bourget, les Rafale sont bien réels, et dans quelques jours, peuvent se retrouver à faire la guerre à Daech (le paradoxe que les activistes n'ont sans doute pas détecté). Les dégâts peuvent se compter en dizaine de millions d'euros, et générer des mois d'immobilisations.

Ce blog n'a pas souhaité évoqué ce sujet avant la fermeture pour éviter d'en rajouter à la crise, bien réelle et on l'a vu plus haut, avec quelques enjeux.
Plusieurs mesures discernables ont été mises en oeuvre ces dernières heures au Bourget : des sur-clotûres ont été mises sur certaines zones sensibles, sur d'autres, comme à la Défense, les bouteilles d'eau étaient impitoyablement traquées dès ce matin à l'entrée du stand car pouvant servir de munitions, et la vigilance renforcée à l'entrée du stand et à proximité des appareils.
Côté secteur américain militaire, on restait assez débonnaire, mais il est vrai que le graal, le F-35, était situé en zone réservée. Contrairement aux Français.
C'est Dassault Aviation qui semble avoir le plus mis le paquet sur la protection des deux Rafale (dont un Marine) prêtés par le ministère de la défense. Les cockpits des deux appareils étaient même fermés cet après-midi, en pleines journées public.
Il est vraisemblable que cette crise de la peinture aura un effet sur le positionnement des appareils dans deux ans.
Plus globalement, l'organisateur du salon a reconnu que la sûreté avait pesé sur la fréquentation cette année, mais aussi sur les comptes. Gilles Fournier a refusé de chiffrer le surcoût, rappelant que le SIAE n'avait pas transigé sur les moyens. C'est lui qui paie les sociétés privés, mais aussi les services publics de l'état demandés en concours (escadrons de gendarmes mobiles et CRS).

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.


Une sécurité privée prête à repousser un jet de peinture sur ce Rafale Marine : c'était ce matin, à 8h, sur le stand Dassault. Photo Jean-Marc Tanguy