mercredi 17 juin 2015

A400M : manque de transparence

Alors que l'avion vole tous les jours au Bourget, l'A400M continue, au sol, à faire l'objet de doutes
que ne dissipent pas les allers-retours de VBCI dans la soute, sur le statique.
Cette période compliquée a commencé en début d'année. L'éviction violente du patron des activités militaires, puis l'accident de Séville, et les doutes sur l'avenir du programme tendent la communication sur le programme. Ce manque de transparence alimente le cortège des rumeurs et des doutes, que personne ne cherche vraiment à dissiper.
Bombardé de questions en fin d'après-midi, le directeur de programme français de la DGA n'a pas pu livrer beaucoup d'explications, hors d'un couplet pré-écrit.
Les Atlas français ont volé environ 150 heures depuis le crash de Séville a-t-il dit, un crash qui n'aurait "pas pu" intervenir sur des appareils français. Il ne sait pas quand sera livré le septième appareil, attendu depuis des semaines.
Ni quand Airbus livrera les fonctions promises par le contrat : la liste est longue, de l'autoprotection, au largage, en passant par le ravitaillement en vol et les posers sur pistes sommaires.
Une revue est actuellement en cours et Airbus doit faire le point "dans l'été" avec les clients. Qui ont déjà plusieurs fois cassé leur tirelire : cela devrait sans doute les amener à un peu plus de fermeté.
Une campagne de six semaines a commencé "en mai" pour avancer sur le sujet de l'aérolargage, qu'il s'agisse de fret ou de personnel. D'un interlocuteur à l'autre, les infos varient.
Mais la volonté est là : l'armée de l'air entend s'attaquer assez vite au largage de chuteurs par la tranche arrière, si, d'aventure, le sujet de l'ouverture automatique n'avançait pas. Une bonne partie des sauts, au Sahel, ont été faits par des chuteurs opérationnels, donc par tranche arrière.
A la DGA, où on ne sait pas détailler la nature des difficultés rencontrées, on reconnaît qu'il y en a, et que des solutions doivent être testées. On peut imaginer la peine des parlementaires à se faire une idée d'un programme sur la base d'informations aussi fractionnaires.
In petto, certains estiment que la méthode de la DGA n'est pas la bonne depuis le début de ces essais d'aérolargage, et pensent que des avancées réelles interviendront rapidement.