dimanche 10 mai 2015

... mais presque pas impossible

Avant l'Atlas, il fallait bien faire. Donc l'armée de l'air faisait en externalisant, ou en prenant le temps
autorisé par la capacité de ses avions. Mais un Atlas va bien plus vite et emporte bien plus qu'un Transall et un Hercules réunis. Malgré toutes ses absences dans le tactique, dans la logistique stratégique, il est imbattable. S'en passer c'est donc revenir à l'âge de l'Aéropostale ou presque.

Mais pour gérer un situation sans Atlas au quotidien, il faudrait donc au moins avoir des Hercules et des Transall excédentaires.
Or ce n'est plus le cas, depuis bien longtemps : la bascule RH et technique a été faite vers l'Atlas, et en plus, la disponibilité des flottes anciennes est à la (grosse peine). Il n'y en a déjà pas assez pour les missions tactiques sur les théâtres. Une douzaine de C-160 de la flotte sont disponibles au quotidien (les bons jours) dans toute l'armée de l'air et encore moins de C-130. La faute à à l'âge pour les Transall et à un choix de prestataire inadapté pour la maintenance des Hercules. Ce choix du Portugais a été refait une deuxième fois, en parfaite connaissance de cause des limites du prestataire (un choix qu'il faudra assumer un jour).
Avec donc même pas une vingtaine d'avions de transport et d'assaut, dont tous ne sont même pas blindés et autoprotégés, il faut former les jeunes, servir les flottes réservées (l'alerte gouvernementale, l'escadron de transport d'opérations spéciales 3/61 Poitou et le GAM-56 Vauculuse) et également servir les opérations. Tout en disposant d'un minimum de marge de manoeuvre pour préparer les relèves d'appareils.
Certes les Casa sont vaillants, mais ils ne peuvent pas encore tout faire comme les grands.
En matière de transport aérien, il n'y a aucune langue de bois possible : les jeunes pilotes ne volent pas assez, et la France n'a aucune marge de manoeuvre. L'opération de largage du 2e REP sur la passe de Salvador a failli être bâchée, puisque des trois appareils prévus à l'origine, il n'a failli en rester qu'un seul (un Transall), après qu'un ATA ait connu une péripétie, et que le voyant incendie du Hercules se soit allumé au décollage.
Bref, dans les quelques milliards consacrés au renforcement des capacités de défense, quelques enveloppes devraient aussi venir sécuriser rapidement les flottes tactiques.