samedi 28 décembre 2013

Mirage malien : c'est fini

A quelques jours de la date anniversaire du début de l'opération Serval, il devient urgent de plier les gaules
afin de tenir à la fois les promesses de l'exécutif (pas plus de 1.000 militaires à la fin janvier) et de tenir compte de l'autre chaudron régional, la Centrafique.
Une grosse centaine d'aviateurs ont donc changé d'affectation en ne changeant presque pas de mission : le detchasse de Bamako et ses trois Mirage 2000D du 3/3 Ardennes, ainsi que le dernier tanker des FAS ont rallié N'Djamena le 22 décembre. Un point plus central pour oeuvrer à la fois au profit de Serval et Sangaris (1) et qui n'exclut pas le pré-positionnement à Niamey, comme je l'évoquais hier.
Epervier retrouve aussi (2) sa compagnie motorisée, envoyée à Kidal en octobre.
L'EMA l'a oublié dans son décompte, mais deux aéronefs supplémentaires sont désormais basés à Niamey : ce sont les deux Reaper commandés en août dernier.
L'EMA ne parle pas du volume de Rafale présent sur place (six au dernier décompte), avec un tanker, pas plus que du nombre de Harfang maintenu à Niamey. Ces trois engins ont accumulé 2400 heures de vol en 11 mois.
Du côté des hélicoptères, Serval va devoir faire avec quasiment moitié moins, avec une cible de dix appareils seulement. Pas forcément une bascule au profit de Sangaris : le parc hélicoptères français est tout simplement rincé. Ce qui permet aussi à l'EMA de constater qu'un Fennec, c'est aussi très polyvalent (et ça dispose de deux moteurs). A la vitesse où vont les choses, la France en aura bientôt plus outremer que de Gazelle (déjà quatre en Afrique...).


(1) même si ces avions manquent, pour travailler en Afrique, d'un canon et d'un pod. L'un (les entrepôts débordent de 30 mm) et l'autre (Presto) sont disponibles, moyennant une mise de fond raisonnable.
(2) les Mirage 2000D étaient stationnés à N'Djamena en janvier, dans le cadre du dispositif courant.