mercredi 11 décembre 2013

La France n'est presque pas toute seule en RCA (billet)

Ma vue doit vraiment baisser car je ne vois pas en Centrafrique l'aide des Alliés de la France dont
parlent à Paris des gens sûrement mieux informés que moi. Certes, la RAF, fidèle parmi les fidèles, a immédiatement, et comme au début de Serval, engagé un C-17 pour convoyer du matériel d'Istres à Bangui, accompagné d'un petit détachement de force protection. L'ambassadeur britannique à Paris, Peter Ricketts, a twittté en personne la nouvelle sur son compte.
Les Belges devraient à leur tour assister la France, avec un vol hebdomadaire d'Airbus A330 (celui dont ils sont en train de se séparer) et affecter un Hercules pour le trafic intra-théâtre.
Certes, on peut dire que c'est un peu moins que pour Serval : il y avait eu deux C-17 de la RAF, deux Hercules et deux Agusta 109 belges. Mais ces alliés fidèles contribuent, alors qu'ils ont leurs propres opérations, les Britanniques en Helmand, et les Belges, en Afrique et en Afghanistan.
Sans cette aide, la France pourrait assurer Sangaris, mais avec grande difficulté.
Ce qui m'amène à cette question, sommes-nous les seuls à pouvoir le faire ? Oui, aime-t-on répondre à Paris. Mais Paris était bien incapable d'aligner en Afghanistan (et d'équiper) les 9.500 militaires que la Grande-Bretagne a envoyé en Afghanistan.
Et on voit bien que la France sans les An-124 (russes) loués à prix d'or (quelle économie aurait-on fait en les achetant dans les années 90...), les C-17 britanniques, les drones MALE et les tankers américains est finalement... assez gênée aux entournures.