samedi 12 janvier 2013

Une bande qui en dit long... mais pas tout (Serval -Point n°4)

Le colonel Paul Gèze, chef de corps du 21e RIMa harrangue ses personnels à N'Djamena, avant de partir pour Bamako. Comme en 2001 à Mazar-e-Charif, le 21e RIMa est le premier en place. (Photo EMA).

Une bande vidéo diffusée par la Défense donne quelques éléments sur les opérations au Mali. On y voit des pilotes de Mirage 2000D briefer la mission qui est partie hier. Les munitions aperçues sous le ventre d'un Mirage 2000D sont des GBU-49, guidées par GPS ou laser. Il ne restait plus aucune bombe sous le ventre des deux chasseurs à leur retour. Rappelons que le Mirage 2000D n'a pas de canon... et que le Mirage F1CR ne travaille pas de nuit.
Ensuite, la bande laisse voir le trio de Mirage 2000D venus de Nancy avec tankers.
Puis le sujet glisse sur les renforts arrivés de N'Djamena. Ce sont bien, comme je l'annonçais ce midi des personnels de la COMOTO du dispositif Epervier (21e RIMa) mais on aperçoit aussi un équipement typique des commandos parachutiste de l'air. Le site internet de l'EMA avait diffusé, pendant les vacances, un long sujet sur cette unité, qui dispose au Tchad d'un TACP (équipe de ciblage), indispensable dans la mission actuelle au Sahel. Ces moyens ont été notamment transportés par un C-130 Hercules.
Un Mirage 2000D revient hier sans ses bombes à N'Djamena (Photo EMA).

Evidemment, ces rushs n'évoquent ni les pertes -deux Gazelle du COS inutilisables- ni l'arrivée prochaine de Tigre, prévue en deux vagues, dans les heures qui viennent. La France est donc partiellement prise au dépourvu, et sa capacité de riposte instantanée repose donc exclusivement sur les chasseurs de l'armée de l'air jusqu'à la capacité pleine et entière des Tigre. Ces appareils sont autoprotégés et blindés, ce qui n'est pas le cas des Gazelle... et de tous les Puma. Là où le Tigre a été touché très régulièrement, en Afghanistan, sans perte liée au combat.
Après l'Afghanistan, la Libye, et donc a priori la Somalie, le Tigre voit donc son quatrième théâtre de guerre en l'espace de cinq ans.