samedi 5 janvier 2013

Gestion : le grand désordre continue à la Défense

En arrivant à Brienne, le ministre de la défense avait loué les qualité de gestionnaire de son prédécesseur. Pourtant, il n'est pas désormais une semaine qui passe sans qu'un nouveau désordre soit connu. C'est souvent, précisément, le résultat de la gestion précédente, qui a initié les réformes en question. On se souvient que la dénonciation des désordres de Louvois par ce blog, dès le 17 novembre 2011, avait généré à l'époque quelques sourires narquois. On connaît la suite, une anarchie garantie, des situations personnelles très graves, sans qu'aucune sanction ne soit prise contre quiconque ! Et la formule elliptique utilisée par le ministre pour ses voeux semble sous-entendre que les problèmes ne sont pas résolus.
Déjà en novembre 2011, je rappelais les désordres de Chorus, logiciel de gestion introduit, comme Louvois, pour simplifier les choses et donc les travers avaient été évoqués dès mai 2010 sur ce blog. Un patron de PME vient, le 1er janvier, de monter un blog et un Facebook pour régler son compte à ce monstre comptable. Son cas n'est pas isolé : des librairies, des organisateurs d'évènements, bref, des fournisseurs qualifiés de non-stratégiques sont ainsi mis en difficulté comptable. Après que les fournisseurs stratégiques aient, eux aussi, connu de tels travers.
Les militaires se retrouvent eux-mêmes bloqués au quotidien : on me citait il y a peu de temps le cas d'un colonel réduit à rembourser en ticket de métro son subordonné car ne pouvant acheter une revue spécialisée avec ce que ne lui donne plus le budget de la défense.
Ces circuits ne semblent pas bloquer tout le monde, cependant, des circuits d'exception existant semble-t-il pour la hiérarchie du ministère dont le fonctionnement ne semble pas du tout connaître les mêmes tribulations. 
Ce blog a déjà aussi évoqué les soucis de numérisation des pensions, des militaires se retrouvant avoir effectué des opex dans les pays les plus fantaisistes.
Des retards ont aussi été enregistrés dans le règlement de changement de grade, de statut ou d'indice, aussi bien chez des civils que des militaires.
D'autres soucis sont attendus, en cette rentrée, chez d'autres personnels civils affectés dans les armées, en Ile-de-France. Leur rémunération va passer des états-majors au service parisien de soutient de l'administration parisienne et l'expérimentation menée fin 2012 semble avoir été tout sauf concluante.
Même si c'est un autre sujet, n'oublions pas que les structures de suivi des blessés voient leur financement abondé par la générosité collective (loto, JPO, etc...). Les difficultés économiques, la moindre médiatisation de ces blessés vont provoquer une baisse de cette générosité, alors que les frais induits, eux, ne baissent que très marginalement. Peut-être, pour le coup, un budget à réintégrer dans celui de l'Etat, plutôt que de le faire reposer sur la seule générosité.