dimanche 16 janvier 2011

Une directive sur la COMOPS

Avec 190 et quelques communicants en son sein, l’armée de terre continue pourtant à éprouver des difficultés à proposer, en temps et en heure, des candidats répondant au besoin de l'EMA, pour la communication opérationnelle (COMOPS).
Une vingtaine d'officiers communication sont déployés en permanence dans cette mission et en premier lieu, en Afghanistan. Un tel théâtre nécessite une préparation opérationnelle (pack vitale, formation COMOPS spécifique du théâtre, etc) et les délais de désignation, parfois très courts, rendent difficiles de l'intégrer. Ce qui accentue encore les tensions sur la population éligible.
S’il ne semble pas trop difficile de trouver un conseiller com ou conscom, de niveau lieutenant-colonel (1), la tâche semble beaucoup plus complexe pour les lieutenants.
La DICOD et l’EMA COM, pauvres en effectifs, doivent contribuer au système. Alors que par nature, leur emploi parisien les a éloignés des problématiques de terrain.
La difficulté, dans l’armée de terre, provient du fait que la ressource serait en fait très comptée par la multiplication des conditions. Par exemple, les qualifications ne sont pas toujours à jour : à la fois, problème éternel de l'armée, le niveau d'anglais, mais aussi les connaissance en COMOPS. Par delà les causes –multiples, et pour certaines justifiées-, on apprend que les chefs de corps rechignent à envoyer leurs jeunes OCI sur les théâtres les plus exigeants.
Le souci, sans doute pas trop abordé, provient aussi de la gestion de carrière des OCI : souvent recrutés très jeunes, c’est souvent aussi leur première expérience professionnelle en communication. Leur rémunération, et leur évolution de carrière, peut-être insuffisamment attractives, n’arrangeant rien. Tout comme la faible considération pour le domaine, de la part de la plupart des militaires.
Paradoxe, certains OCI n’ont pas, non plus, été déployés en Afghanistan en tant que communicants. Ou cela ne représente qu’une part minime de leur temps. A contrario, d’autres officiers, labellisés effectifs communication, n’en n’ont pas la formation…
Autant de choses appelées à changer, après avoir fâché le CEMAT, qui s’est fendu d’une directive, le 26 novembre dernier, sur ce sujet.

(1) l’actuel et son succcesseur sont du Sirpa Terre, le suivant, de Sirpa Terre régional.

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