jeudi 24 septembre 2009

37.900

37.900 militaires français des trois armées se sont succédées sur le théâtre afghan depuis octobre 2001. C'est le général Jean-Louis Georgelin, qui a cru bon de rappeler ce chiffre, ce soir, en marge de la présentation, aux Invalides, d'un ouvrage consacré au 27e BCA (1), en présence de quelques journalistes (2). Sans surprise, le CEMA a loué l'engagement de l'armée de Terre et de son chef : la première a fourni 24.000 soldats en huit ans, soit 63% du total. Cela représente peu, finalement, mais c'est lié à la présence importante des marins (6,600) : pas seulement les ouvreurs de théâtre venus de Hubert, les commandos marine d'Ares, mais aussi et surtout les passages de porte-avions -les premières bombes furent larguées par des SEM-, et bien évidemment, l'engagement de frégates et de SNA dans OEF, en Océan Indien. Dont le blog de Jean-Do nous apprend qu'ils ne seront plus, désormais, comptabilisés dans le théâtre afghan.
Les aviateurs, dont ce n'était pas la journée hier, n'ont pas été oubliés pour autant au registre des remerciements du CEMA, qui a rappelé qu'ils avaient été 7.300 à se succéder sur place. Le premier aéronef engagé dans OEF fut, rappelons-le, un Gabriel, suivi de peu par un Mirage IVP. Notamment chargé de repérer les bons terrains, de les caractériser. C'est ce qui permit à un Transall de la DOS "d'ouvrir la porte" à Mazar-e-Sharif.
Le général Georgelin a par ailleurs et à deux reprises dans son allocution fait référence à l'esprit "des Glières", et à celui qui l'incarnait en Kapisa avec ses chasseurs, le colonel Le Nen. Le même hommage, appuyé là aussi, a été rendu à un autre modeste, le colonel Aragonès, "héritier de Bigeard". Pas de bon chef qui ne soit "humble" et capable de "discernement", a-t-il ajouté. Une façon, peut-être, de clore une vieille phrase, maladroite ou mal comprise, qui avait alimenté le buzz dans les casernes, sur le registre de la "bigardisation" et de la "gliérisation".
La faute aux journalistes, comme d'habitude.

(1) Tesson/Goisque/De Miollis : "Haute Tension, des chasseurs alpins en Afghanistan", 26 euros chez Gallimard pour 160 pages de dessins et photos. Ces dernières, sont l'oeuvre d'un D700 et d'un doigt appartenant à Thomas Goisque, dont Raids (sur Commando School), comme le Figaro Magazine ont publié des reportages.
(2) étaient également présents le CEMAA, ainsi que plusieurs anciens CDC du 27e BCA.

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