lundi 29 juin 2009

Le patch ne connaît pas la crise

Un escadron de chasse bien nommé a vendu pour 10.000 euros de marchandises, essentiellement des patches, pour la seule journée de samedi du meeting de Reims ! Cela semble incroyable, alors que le cours du patch était bas (entre 5 et 10 euros en moyenne constatés sur le meeting), et pourtant, c'est vrai : j'ai vu le tenancier du stand faire un joli et gros chèque à son dealer néerlandais.
Les Bataves sont les rois du patch en Europe : une bonne partie des morceaux de tissu écoulés ou scratchés sur les combarres de nos pilotes provient du pays des tulipes. Et on le sait, les Pays-Bas, terre de spotters, est aussi et donc une belle terre d'aviation, comme le solo display F-16 l'a rappelé aux Rémois.
En matière de patches, tout se vend, même les invendables : un faute d'orthographe sur un patch, il devient collector, et son prix augmente.
Le bon patch est un mélange d'héraldique, de traditions bien senties, et de message subliminal destiné aux gars d'en face : en ce moment, le taleb est un grand classique.
Mais c'est parfois tout simplement le collègue de la maison d'en face, soupçonné de vouloir vous braquer vos moyens... déjà squelettiques : c'est donc un squelette qui s'en prend à la virginité d'un autre squelette, sur un bout de tissu qui circule. Certains enfants fréquentant ce blog, j'ai préféré éviter de reproduire ce collector.
Tout patch est donc une forme d'allégorie, signe de l'époque dans lequel il a été produit. Le lointain successeur, en réduction, de la tapisserie de Bayeux.
Comme les blogs, en pleine explosion, c'est aussi l'expression d'un monde militaire qui cherche toujours la bonne forme d'expression, par delà, évidemment, la communication officielle (qui elle se cherche aussi).